zidane transfere

Le Real Madrid s’est qualifié mardi pour la Ligue des Champions. A Séville, Zinédine Zidane raccrochait définitivement les crampons en club… Avec dignité, il est parti et peut désormais se concentrer sur son dernier objectif : le Mondial 2006.

Raul a voulu lui offrir le brassard de capitaine en fin de match. Il a refusé, par respect pour ce rôle à Madrid. Comme il avait refusé de prendre le 10 à Figo ou le 21, son numéro à la Juventus, à Solari lors de son arrivée. Sans parler du 7, son chiffre préféré propriété de Raul. C’était en 2001. Pour 75 millions d’euros, Zidane arrivait à Madrid. Mai 2006, c’est à Séville, au stade Sanchez Pizjuan, qu’il s’en est allé. Modestement. Sanchez Pizjuan sera donc à jamais maudit pour les Français. Zidane se souvient encore de l’émotion ressentie en juillet 1982 devant sa télé quand après avoir vu Giresse célébrer son but, il avait vu les géants allemands battre les Tricolores d’Hidalgo. RFA-France, l’un des premiers grands souvenirs de football de Zinédine Zidane…

Vingt quatre ans après, le bambin aux cheveux bouclés a changé. Il est devenu une des stars du football et au-delà de ce cercle, il est devenu un mythe. Mardi à Séville, il a quitté Sanchez Pizjuan sans un mot ou presque, faisant peu de cas de sa situation personnelle pour n’évoquer que la satisfaction d’une qualification du Real Madrid pour la Ligue des Champions. Croyant en sa bonne étoile, Zidane pensait qu’il terminerait en club dans un autre stade mythique pour les Bleus : le Stade de France. Il rêvait depuis plus d’un an de jouer la finale de la Ligue des Champions sous le maillot du Real Madrid. Dans son stade. Mercredi, il ne devrait regarder la finale que d’un œil, en maugréant sur le quart de finale aller perdu à Bernabeu face à Arsenal…

Zinédine Zidane était venu au Real Madrid pour jouer des finales comme celle-là tous les ans. Ces trois dernières saisons, il a fait chou blanc. « C’est dur quand tu sais qu’il y a cinq ou six titres à gagner par an et que tu n’en gagnes pas un seul », nous confiait-t-il récemment. Alors mettre fin à tout cela avec le Real Madrid est presque un soulagement pour Zidane, qui peut aujourd’hui se concentrer sur son dernier objectif : la Coupe du Monde. Mardi, ce n’était pas la fin de sa carrière. Il ne voulait pas entendre parler de jubilé et demande que toute célébration de son talent soit faite après le Mondial. « On se reverra le 10 juillet », nous a-t-il dit yeux dans les yeux. Ce rendez-vous, espérons qu’il ne sera pas avancé.