sawatdee
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Sujet: L’Italie dans les étoiles Jeu 6 Juil - 1:43 |
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L’Italie dans les étoiles En battant l’Allemagne en fin de prolongation (2-0) mardi soir à Dortmund, l’Italie accède à sa sixième finale de Coupe du Monde de son histoire. Et rêve d’un quatrième titre à sa portée.
Dénouement fatal «Il était évident que les derniers instants de la prolongation seraient décisifs. C’est pourquoi j’ai fait entrer un attaquant supplémentaire (Del Piero).» Marcello Lippi, le sélectionneur italien, avait prévu le scénario. C’est en effet dans les toutes dernières minutes de la prolongation, alors que tout un stade s’apprêtait à vivre une de ces séances de tirs au but affreusement passionnante, que la Squadra Azzura est parvenue à faire la différence sur un adversaire tranchant par intermittence, mais jamais efficace. Fabio Grosso, le latéral gauche récemment transféré de Palerme à l’Inter Milan, profitait en effet d’une absence de marquage dans la surface allemande pour placer une frappe du gauche enroulée qui ne laissait aucune chance à un Jens Lehmann jusque-là impeccable (119e). Le deuxième but d’Alessandro Del Piero (120e) n’était dès lors plus qu’anecdotique, mais multipliait la joie d’une équipe que l’on n’attendait plus à ce niveau, Moggipoli oblige. L’Italie s’envole donc pour Berlin et disputera dimanche la sixième finale de Coupe du Monde de son histoire. Vainqueurs en 1934, 1938 et 1982, vaincus en 1970 et 1994, les Transalpins sont assurément armés pour s’offrir une quatrième couronne planétaire.
La malédiction continue Avant ce dénouement cruel pour le public magique du Westfalenstadion de Dortmund, cette demi-finale avait légèrement tourné en faveur des Italiens. Plus sûrs techniquement et semblant mieux maîtriser les avancées de ses adversaires, le milieu de terrain de la Squadra (Pirlo, Gattuso, Perrotta, Camoranesi, Totti) oubliait simplement de servir son buteur, Luca Toni, dans de bonnes conditions. Mais les occasions de Perrotta, seul face à Lehmann (16e), ou Grosso, parti flamber sur le côté gauche (30e), mais surtout celles de Gilardino (91e) puis Zambrotta (93e), qui trouvaient les montants adverses en début de prolongation, auraient pu faire mouche. Finalement, les hommes de Jürgen Klinsmann ont payé une désorganisation défensive limite sur le premier but, et logique sur le second. Avec beaucoup moins d’assurance technique que son homologue du soir, la Mannschaft se contentait de réaliser ce qu’elle fait le mieux, aller rapidement vers l’avant, provoquer la défense adverse balle aux pieds et envoyer des centres pour les deux têtes de Podolski et Klose. Une frappe surpuissante de Schneider (34e), un face à face entre Klose et Buffon (49e) et un shoot en pivot de Podolski (62e) ne suffisaient pourtant pas à tromper la toujours vigilante, et parfois impressionnante, défense italienne. La malédiction se poursuit donc pour une équipe allemande qui n’aura jamais battue l’Italie en Coupe du Monde, après cinq confrontations, dont une en finale (1982) et deux en demi-finales (1970, 2006).
Les regrets allemands «Il ne nous a pas manqué grand-chose» (Borowski), «On n’a pas essayé de forcer la décision assez tôt» (Mertesacker), «Nous n’avons pas concrétisé nos occasions» (Metzelder), «Ce sera sans doute très difficile de relever la tête pour le dernier match» (Schneider), affirmaient les acteurs malheureux sur le site officiel de la Coupe du Monde. Il est clair que les regrets ne manqueront pas côté allemand, même si l’objectif initial fut atteint avec cette présence quasi inespérée au stade des demi-finales. Il suffisait de voir l’attitude du public mardi soir à Dortmund pour conclure que Klinsmann et ses troupes étaient définitivement réconciliés avec leurs supporters. «J’ai déjà dit aux joueurs qu’ils pouvaient être fiers. Ils ont fait un super tournoi et sont allés au bout d’eux-mêmes. Nous avons montré que nous pouvions tenir tête aux meilleures équipes. Nous voulons maintenant offrir une bonne petite finale à nos supporters et jouer avec beaucoup de rythme. Le tournoi est quand même un grand succès pour l’équipe. Certains joueurs démontrent un incroyable potentiel, ils feront parler d’eux. Ils ont réalisé d’énormes progrès en très peu de temps. Nous pouvons envisager l’avenir avec optimisme», relativisait dans l’instant le coach de la Mannschaft. Si son avenir est désormais serein, celui de Marcello Lippi est forcément plus stressant. Le patron de la Squadra attendra avec impatience la rencontre de ce soir pour connaître son futur adversaire, France ou Portugal.
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