thewhale
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Sujet: L’argent de nos présidents Mer 10 Déc - 2:33 |
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On le sait, le fondateur de la Vème République, le général De Gaulle, issu d’une famille de moyenne bourgeoisie du Nord de la France, avait un train de vie modeste. Jusqu’à son entrée à l’Elysée en 1958, il avait passé le plus clair de sa carrière de garnison en garnison, nourri, logé, blanchi par l’Armée. Sa solde lui suffisait pour nourrir sa famille.
C’est en 1934 que le futur chef de la France libre achète en viager La Boisserie à Colmbey-lesdeux- Eglises à la veuve d’un architecte, au prix de 45 000 francs de l’époque par an. La propriétaire décède deux ans et demi plus tard. L’amiral Philippe De Gaulle racontera : “Une voiture moyenne représentait une valeur de 50 000 francs de 1990. La Boisserie a donc été achetée pour le prix de deux voitures et demi !”
BONNE AFFAIRE TOUT DE MEME pour cette vaste propriété, en tourée d’un parc de plus de trois hectares. Mais, lorsque le général quitte les affaires en 1946, écoeurée par le “régime des partis”, et se retire à Colombey avec sa fiamille, la maison a été en partie détruite pendant la guerre. Le héros de la Libération doit emprunter pour la remettre en état. Ce sont les droits d’auteur de ses Mémoires vendus à des centaines de milliers d’exemplaires qui lui permettront de rembourser ses dettes.
A SON RETOUR AUX AFFAIRES, en 1958 De Gaulle s’installe à l’Elysée. Il y vit modestement avec tante Yvonne, achète les timbres de son courrier personnel, fait poser un compteur électrique indépendant pour les appartements qu’il occupe dans le palais, et rembourse aux cuisines, les repas qu’il offre à sa famille quand il l’invite à l’Elysée
SON SUCCESSEUR, GEORGES POMPIDOU, s’il engage avec son épouse des travaux onéreux pour moderniser la vieille demeure de la Pompadour et surtout la décorer et la meubler dans le style contemporain qu’ils affectionnent tous les deux, suivra l’exemple de son prédécesseur ; en ce qui concerne le train de vie du palais présidentiel.
“PAS D’AFFAIRES QUAND ON EST AUX AFFAIRES !” C’est la règle d’or du président auvergnat et il s’y tiendra. Durant son septennat écourté par la maladie, il ne sera mis en cause de près ou de loin dans aucun scandale financier. D’origine familiale honorable mais modeste, Pompidou jouit d’une belle aisance financière qu’il a acquise dans le privé, avant de devenir Premier ministre du général puis de le remplacer. Ses mérites lui ont valu de se hisser à la direction de la banque Rothshild...
AVEC GISCARD, on change totalement de registre. Les d’Estaing jouissent d’une immense fortune accumulée par le père Edmond. Plusieurs châteaux et propriétés familiales, auxquels s’ajoutent les bien de son épouse Anne-Aymone, d’une famille encore plus fortunée. Avec le troisième président, l’Elysée devient une sorte de palais royal, où Giscard s’attache à l’étiquette, exigeant d’être servi à table en premier quel que soit le rang de ses hôtes et allant jusqu’à veiller à ce que l’on respecte l’étiquette monarchique. Pendant les repas officiels, la chaise vis-à-vis du Président devra rester vide...
MITTERRAND SE COMPORTERA, lui aussi, en monarque républicain. Affichant un total mépris de l’argent, il coûtera néanmoins très cher à la République en voyages privés, à bord des avions du Glam... et surtout en faisant entretenir sa deuxième famille aux frais de la princesse. Madame Pingeot et Mazarine sont logés par l’Etat, dans des logements de la République quai Branly, où le Président passe la plupart du temps la nuit, laissant les appartements de l’Elysée à Danielle.
CHIRAC SUIVRA LES EXEMPLES de ses prédecesseurs, avec un style plus polpulaire, mais aucun président n’aura été mélé avant et pendant son passage à l’Elysée à autant d’affaires sulfureuses dans le domaine de l’argent. Avec lui, les dépenses de l’Elysée exploseront, alors qu’il s’était fait élire sur le thème de “l’Etat modeste” et de la fracture sociale...Ses séjours en famille dans les palaces de l’Ile Saint- Maurice, ses inombrables voyages au Japon, tout cela coûtera très cher aux contribuables. On ira même jusqu’à l’accuser, sans preuves, d’avoir ouvert des comptes secrets dans une grande banque japonaise.
SARKOZY, SITOT ARRIVE A L’ELYSEE, a provoqué un véritable scandale en triplant le montant de ses indemnités présidentielles. Il aura beau expliquer qu’il était tout à fait anormal que le Président de la République qu’il devenait, gagne moins que le ministre de l’Intérieur qu’il venait d’être, et moins que son Premier ministre, François Fillon. Il n’arrivera pas à convaincre une opinion publique dont le pouvoir d’achat stagnait misérablement, alors qu’il avait été élu sur le thème “Travailler plus pour gagner plus “ !
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