Cigarette : baisse des symptômes respiratoires

Les symptômes respiratoires (toux, essoufflement) et oculaires ont régressé depuis l'interdiction de fumer sur les lieux de travail, selon une enquête rendue publique le 19 décembre.
Réalisée auprès de 147 médecins du travail par l'Office de prévention du tabagisme (OFT) de janvier 2007 à mars 2008, l'enquête révèle que le pourcentage des salariés "sans aucun symptôme au cours des 30 derniers jours" est passé de 19,4% en janvier 2007 (avant le 1er volet de l'interdiction) à 30,9% en mars 2008 (après le 2e volet).
Ces médecins ont été recrutés pour faire remplir chaque mois un questionnaire sur le tabagisme passif sur le lieu de travail aux 20 premiers salariés venant consulter le service de santé au travail pour une visite régulière programmée.

Diminution "frappante"

Au total 18.516 salariés ont répondu au questionnaire, dont 6% travaillant dans le secteur CHRD (cafés-hôtels-restaurants-discothèques) où l'interdiction est entrée en vigueur au 1er janvier 2008.
Les 10 symptômes sélectionnés, pouvant être au moins partiellement attribuables à la fumé du tabac, étaient l'essoufflement, la toux, la respiration sifflante, l'expectoration, les yeux rouges ou irrités, le mal de gorge, l'irritation nasale, l'écoulement nasal ou encore les éternuements et les céphalées au coucher.
"La diminution des symptômes est frappante" dans le secteur CHRD, relève l'enquête. En janvier 2007, 58% des personnes interrogées de ce secteur avaient les yeux rouges ou irrités, alors qu'en janvier 2008, ils n'étaient plus que 20%. Les essoufflements sont passés de 41% à 34%, la toux de 64% à 49%, une respiration sifflante de 31% à 16% et les expectorations de 36% à 23%.
Les auteurs de l'étude nuancent leur propos en indiquant que l'enquête ne repose pas sur un échantillon représentatif de la population, car les données ne sont issues que de trois régions, dont plus de 80% de l'Ile-de-France.