sawatdee
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Sujet: euro 2008 Coupet : "Pas là pour s’aimer" Mer 4 Oct - 20:30 |
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Grégory Coupet a évacué la déception liée à la dernière Coupe du monde et avoue "s’éclater" actuellement. Mais ne se fait plus d’illusions. A 33 ans, il sait que ses jours en équipe de France "sont comptés" et, s’il a aplani ses différends avec Raymond Domenech et Bruno Martini, reste réaliste.
GREGORY COUPET, avez-vous toujours le blues après cette Coupe du monde vécue sur le banc ?
G. C. : C'est totalement évacué (sourire). Ça va très bien. La Coupe du monde n'a pas été un moment facile. Je ne l'oublie pas, mais l'envie de repartir a été plus forte. Je n'ai pas l'impression de faire un métier mais de pratiquer ma passion. Je m'éclate. Tout va bien. Je prends le Mondial comme une expérience supplémentaire dans ma carrière.
Vous êtes-vous senti seul durant la compétition ?
G. C. : Non, pas du tout. Les mecs ont été soucieux de mon bien-être.
Fabien Barthez aussi ?
G. C. : ... (rires)
On imagine que la rencontre face à l'Italie vous a fait du bien ? C'était le premier grand rendez-vous post-Coupe du monde...
G. C. : La Géorgie et le match amical en Bosnie-Herzégovine étaient également importants. J'aborde toutes les rencontres de la même manière, que ce soit à Lyon ou en équipe de France. A mon poste, on ne peut jamais être tranquille. Les frappes sont les mêmes et je m'impose toujours une forme de pression. Sans jamais oublier le plaisir. Cela dit, pour ce qui est de l'Italie, la victoire m'a fait plaisir mais je ne recherchais rien de spécial dans ce match.
Vous dites que vous ne faites pas de différence entre les matches disputés avec Lyon et ceux joués en équipe de France. Si vous veniez à faire une ou deux erreurs à Lyon, vous seriez cependant moins en danger que si cela arrivait avec les Bleus ?
G. C. : Oui, je pense avoir un crédit supérieur avec Lyon. Pour autant, le jour où je serai moins bon, il faudra laisser la place.
Que vous inspire l'Ecosse, votre prochain adversaire avec l'équipe de France ?
G. C. : L'Ecosse, ce n'est que du plaisir. C'est une terre où les supporters sont extraordinaires. Avec l'Olympique Lyonnais, j'y ai déjà joué et j'ai été impressionné par l'ambiance. On peut se promener sans sécurité, il n'y a aucun souci. Pour ce qui est du match, il faudra faire preuve d'abnégation pour s'imposer.
Logiquement, vous devriez être titulaire. D'autant que Fabien Barthez n'est toujours pas revenu. Une bonne nouvelle pour vous ?
G. C. : Je m'en moque. Ce n'est pas mon souci. Je me contente de jouer, je prends du plaisir et ne me pose pas ces fausses questions.
Mais le sélectionneur vous a-t-il dit que vous étiez le numéro un au poste de gardien ?
G. C. : Non, mais je joue actuellement. A moi de le prouver.
Vos relations avec Raymond Domenech ont-elles changé depuis le Mondial ?
G. C. : Non. Tout au long de ma carrière, je n'ai jamais eu de contact privilégié avec mes entraîneurs. Il en va de même avec monsieur Domenech. Cela dit, peut-être développerons-nous à l'avenir des relations de confiance ?
Et avec Bruno Martini, l'entraîneur des gardiens de but ?
G. C. : Avec Bruno Martini, on a eu des discussions franches, honnêtes même parfois virulentes. Mais avec toujours beaucoup de respect. Je le dis : on est là pour travailler, pas pour s'aimer.
Vous semblez avoir adopté une position différente depuis la Coupe du monde. Vous portez un regard distancié ?
G. C. : Cet épisode de ma carrière m'a enlevé beaucoup de pression. Je n'ai plus ce côté carriériste. J'ai toujours rêvé d'être le numéro un en équipe de France et je me dis que si je reste nécessaire pour les Bleus et si possible décisif, j'en serai heureux.
En tout cas, que ce soit avec les Bleus ou Lyon, tout va bien en ce début de saison. Quelle équipe vous impressionne le plus ?
G. C. : Les deux. Que ce soit l'Olympique Lyonnais ou l'équipe de France, ces deux équipes dégagent de la sérénité et de la maturité. L'OL et la France savent gérer le temps dans un match.
Après tout, Lyon et l'équipe de France se ressemblent désormais puisque huit joueurs de l'OL ont été sélectionnés par Raymond Domenech. Etre autant représenté en équipe nationale, cela donne-t-il des certitudes ?
G. C. : Cela permet d'avoir des automatismes en tout cas. Huit joueurs, ça représente un bon pourcentage. J'aime Lyon et j'en suis fier.
On sent par contre que les Lyonnais ne sont pas encore influents en équipe de France...
G. C. : C'est normal car les plus anciens Bleus ne sont pas à Lyon. Cela dit, Eric Abidal et Florent Malouda peuvent devenir des tauliers. Pour ma part, je suis trop vieux pour cela. Je ne sais pas encore combien de temps je me donne en équipe de France. Mes jours sont comptés car il y a une super génération de gardiens qui pousse derrière moi.
Vous êtes tout de même en avance sur la concurrence...
G. C. : Actuellement, c'est vrai car les jeunes n'ont pas joué, pour la plupart, tous ces matches de Ligue des Champions auxquels j'ai participé. Mais même si je ne veux pas citer des noms de peur d'en oublier, tous les gardiens de Ligue 1 m'impressionnent.
Avec toute cette meute, imaginez-vous aller jusqu'à la Coupe du monde 2010 ?
G. C. : (Il réfléchit) Je ne l'envisage pas. J'aurai 37 ans et, à cet âge, je ne sais pas comment je serai. Lorsqu'on vieillit, on devient tributaire du physique. Si je viens à me blesser pour deux ou trois mois, je ne suis pas sûr que l'on me rappellerait.
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