sawatdee
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Sujet: Schumacher résout le casse-tête Mer 4 Oct - 20:16 |
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Avec des gommes pas toujours compétitives sur piste humide, Michael Schumacher (Ferrari) a fait le dos rond et profité des ennuis de Fernando Alonso (Renault) pour gagner en Chine, dimanche. 3e, Giancarlo Fisichella (Renault) a été un temps l'arbitre d'un duel intense.
Une hésitation en termes de stratégie ? Une piste qui ne s'assèche pas suffisamment vite ? Un ravitaillement qui se "goupille mal" ? Que dire et que penser surtout ? Dans le camp Renault on se pose inévitablement mille questions. On doit refaire la course et maudire quelques grammes de métal en forme d'écrou.
Fisichella vient de ravitailler. Schumacher aussi. Ils ont gardé leurs pneus usés. Alonso a changé les siens. "C'était un pari de rester en intermédiaires (pour le 2e relais) car lorsque l'on conduit, on ne voit pas dans quel état ils sont, explique Schumacher. Nous avons décidé de rester en intermédiaires et ça a marché." Quand au tour 25 Schumacher et Fisichella reviennent dans les échappements d'un Alonso qui perd 3 secondes au tour, on imagine alors, le petit mot discret de Flavio Briatore dans le casque de Fisichella, lui intimant l'ordre de protéger Alonso. A tout le moins de bloquer Schumacher. Pas de consigne apparente. C'est interdit par le réglement de la FIA qui écoute sans doute discrètement les écuries. Alonso est pourtant en danger.
Ça tourne mal
Tandis que l'on s'attend à voir un Schumacher s'énerver à perdre du temps derrière les Renault, Fisichella passe Alonso. Quelques instants plus tard Alonso cède à nouveau, incapable de résister à un Schumacher déchaîné. "Après le 1er pit-stop, il fallait arriver à un point où les rainures des pneus sont usées pour avoir de la performance en piste. Les intermédiaires (avant) ont pris 8 ou 9 tours pour s'user et atténuer les rainures", explique Alonso. Schumi profite d'une petite erreur d'Alonso à la sortie d'un "esse" serré. Ce virage devient le tournant de la course. Schumacher restera, dès lors, devant Alonso jusqu'à la fin du grand prix.
Mais l'Allemand ne peut se contenter de cela, il hausse le ton. La piste sèche et l'on se dit que le ciel s'éclaircit peut-être... pour Renault. Quelques pilotes ont déjà tenté le pari de passer en pneus slicks. Kubica (BMW) a été un peu trop optimiste. Ses pneus rainurés manquent d'adhérence. Il visite tous les bas côtés de la piste... Chez Renault et Ferrari, l'expérience aidant, on préfère patienter. Jusqu'au 36e tour. "Box Box" dit-on à Alonso: "Nous étions dans une position désavantageuse, nous avons pris le risque de passer les slicks mais il était trop tard", regrette Alonso. Et, catastrophe, il reste bloqué 19 secondes -13 de trop- en raison d'un écrou arrière gauche récalcitrant.
L'Espagnol est maudit. Un tour plus tard Schumacher l'imite et effectue un retour en piste de très haute voltige. Si vite qu'il rejoint Fisichella qui vient de passer des gommes neuves. La motricité de la Renault est insuffisante à la sortie des stands. Fisichella, étonnamment, n'est pas sur la bonne trajectoire. Schumi s'engouffre à l'intérieur et raconte. "Il était clair que ça allait être difficile. Je savais depuis les essais que des pilotes y avaient commis des tête-à-queue. J'y suis allé cool, mais j'ai pensé qu'il pourrait y avoir un problème avec Giancarlo... J'ai eu l'opportunité de plonger à l'intérieur ". Il met deux roues dans l'herbe et passe : avec opportunisme et talent. Du Schumi, du vrai, du grand !
Trop prudents
Schumacher leader, voilà bien une situation impensable au lancement de la course, tant Alonso a dominé son sujet, tant la belle mécanique bleue et jaune est apparue supérieure aux Ferrari. Stratégie trop prudente chez Renault ? Possible. Enchaînement malheureux de faits de course ? Probable. Alonso est bien malheureux depuis la Hongrie, Renault semble un peu plus fébrile et Fisichella décidément trop inconsistant.
Chez Ferrari, l'atmosphère est forcément à la joie, avec l'immense satisfaction du travail accompli à la perfection ou presque. L'abandon de Massa après un accrochage avec Coulthard (Red Bull), coûte un point à la Scuderia, désormais 2e au classement Constructeurs. Mais la prise de commandement de Schumacher au classement Pilotes (116 points comme Alonso, mais l'Allemand compte un succès de plus) était bien l'objectif de l'écurie Italienne. Et il est atteint. Schumacher s'est montré patient... Le privilège de l'expérience sans doute
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