thewhale
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Sujet: grève des enseignants Jeu 20 Nov - 17:05 |
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Un enseignant sur deux en grève, selon les syndicats
Le ministère estime qu'ils sont un tiers à être en grève. Xavier Darcos tente de relativiser la grogne, et réaffirme que «les suppressions de postes vont continuer».
De la maternelle à l'université, du public au privé, les enseignants sont appelés jeudi à descendre dans la rue pour protester contre les suppressions de postes et les réformes de l'Education nationale (réforme de la seconde, fin des cours le samedi…). La grève mobilise : selon le Snes-FSU (majoritaire), «plus d'un enseignant sur deux est en grève» dans les lycées et collèges. De son côté, le SNUipp-FSU (premier syndicat) a estimé à 69% la participation à la grève dans les écoles maternelles et élémentaires. Le 15 mai, lors de la dernière journée de grève unitaire bien suivie contre les suppressions de postes, ces chiffres étaient de plus de 55% dans le secondaire, (Snes-FSU) et de 63% en primaire (SNUipp-FSU).
Le ministère estime que 48% des écoles ont débrayé, et que dans les collèges et lycées, les grévistes sont 21%. Le 15 mai, il avait évalué à 46% des professeurs des écoles et 33,55% de ceux des collèges et lycées, le nombre de grévistes.
Darcos de marbre
Une mobilisation qui laisse de marbre Xavier Darcos. Invité jeudi matin de RTL le ministre de l'Education a nuancé les chiffres brandis par les syndicats, «les chiffres sont toujours plus important le matin que l'après-midi. Ce soir, vous aurez moins d'un gréviste sur deux» et a promis quoi qu'il arrive de poursuivre le cap de sa politique.
«Les suppressions de poste [11.200 cette année, 13.500 l'année prochaine] vont continuer. Ce qui compte c'est la manière dont nous nous organisons, les services que les enseignants rendent, et pas simplement le nombre de professeurs», a défendu le ministre qui a rappelé que l'Etat va dépenser 410 millions d'euros pour ses professeurs.
«La résistance que nous rencontrons prouve que nous sommes efficaces», fait valoir Xavier Darcos. Lançant une charge contre les syndicats, il a dénoncé chez ces derniers «la culture systématique de la grève dès qu'il y a un problème». «Les protestations c'est démodé comme moyen d'aborder les soucis. Les enseignants méritent mieux que des syndicats qui organisent la résistance au changement», a-t-il martelé. «Le 21e siècle n'est pas vieux mais il a déjà connu 33 mouvements enseignants, connaissez vous beaucoup de professions qui font plus de quatre grèves par an ? La France avance plus vite que les cortèges, les syndicats entendent-ils le bruit du changement ?», s'est interrogé Xavier Darcos.
Ce à quoi l'Unsa-Education a répondu que le ministre «continue de s'enfermer dans ses certitudes» et «continue à ne pas regarder ce qu'expriment» ceux qui «veulent changer le système éducatif».
«Refuser le SMA, c'est inventer les congés forcés»
Xavier Darcos a fait preuve de la même intransigeance concernant les communes qui n'appliqueront pas le service minimum d'accueil (SMA). «C'est de la blague, toute les communes de droite y arrivent, ce n'est pas une question d'organisation mais de volonté politique» a raillé le ministre, alors que Paris et Lyon ont annoncé ne pas pouvoir le SMA, faute de personnels suffisant pour assurer la sécurité des enfants. «Les socialistes ont inventé la double peine pour les parents, non seulement leur enfant ne va pas à l'école mais ils doivent s'arrêter de travailler. Ce sont des congés forcés», a déploré Xavier Darcos qui a prévenu, «les tribunaux administratifs prendront des sanctions».
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